Ceux-qui-vont-contre-le-vent

Nathalie Béasse

26.05 → 28.05
Parvis Saint-Jean
26.05 → 28.05
Parvis Saint-Jean
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Créé au Cloître des Carmes au Festival d’Avignon 2021, Ceux-qui-vont-contre-le-vent dresse le portrait sensible et poétique d’une humanité vacillante. En donnant à voir un groupe – tribu ou fratrie - qui avance malgré les embûches, la singulière créatrice Nathalie Béasse fabrique une forme d’expression hybride, visuelle et physique, qui dit le manque, l’absence, l’abandon et la solitude. Les fragments de texte de Flaubert, Gertrude Stein ou Falk Richter, la convocation subtile de Pina Bausch, la danse ou le chant s’y rencontrent. Ce sont autant de rituels physiques qui racontent l’empêchement et la difficulté à dire. Le rapport aux mots est organique, le corps et ses fragilités partout présents, le jeu avec la matière permanent. Tout palpite, vibre, se fait et se défait ; les séquences se succèdent, ludiques ou graves, pour faire du plateau une fresque mouvante troublante et construire un théâtre de l’émotion inventif qui semble se créer sous nos yeux.


« Ce spectacle est comme une chanson, 

(on n’a) qu’à se laisser toucher, bercer, 

simplement, c’est la sensibilité́ et l’émotion 

première qui importent. Ce spectacle 

est un « jeu » à comprendre au sens littéral du mot, 

comme un enfant qui joue, s’étonne des récits 

et formes qu’il crée puis s’en émerveille. »


Nathalie Béasse

Conception, mise en scène et scénographie Nathalie Béasse
Avec Mounira Barbouch, Estelle Delcambre, Karim Fatihi, Clément Goupille, Stéphane Imbert, Noémie Rimbert, Camille Trophème
Lumière Natalie Gallard
Musique Julien Parsy
Régie lumière Natalie Gallard
Régie son Nicolas Lespagnol-Rizzi
Régie plateau Alexandre Mornet
Construction décor Stéphane Paillard

Création Juillet 2021 Festival d’Avignon, Cloître des Carmes (84)
Production Association le sens
Coproduction La Comédie de Clermont-Ferrand, Scène nationale / Le Quai, Centre dramatique national - Angers Pays de la Loire / le Théâtre de Lorient, Centre dramatique national / le Festival d’Avignon / le Maillon - Théâtre de Strasbourg, Scène européenne / les Quinconces et l’Espal, Scène nationale Le Mans / la Rose des vents, Scène nationale Lille Métropole - Villeneuve-d’Ascq / le Grand R, Scène nationale de La Roche-sur-Yon / le Théâtre d’Arles, Scène conventionnée d’intérêt national
Accueil en résidence le Théâtre de Saint-Nazaire, Scène nationale / Centre national de danse contemporaine - Angers
La compagnie nathalie béasse est conventionnée par l’Etat, Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) des Pays de la Loire, par la Région des Pays de la Loire, par le Département de Maine-et-Loire et reçoit le soutien de la Ville d’Angers

Ce qu'en pense la presse

Les Inrockuptibles

"Une fois de plus, Nathalie Béasse entraîne sa troupe dans l’expérience du plateau comme espace de jeu."

Libération

"Les acteurs de «Ceux-qui-vont-contre-le-vent» charment avec leur danse-théâtre surréaliste, riche en détournement d’objets."

Sceneweb

"Chez Nathalie Béasse, tout est organique, tout a son indépendance, son existence bien à lui, et concourt à nourrir […] son langage, intensément poétique."


Autour du spectacle

Nathalie Béasse, plasticienne de formation, entre dans la matière théâtrale de manière cinématographique et picturale. Elle dit être influencée par « le cinéma, des Frères Cohen à Jim Jarmusch, d’Andreï Tarkovski à Aki Kaurismäki, de Jean-Luc Godard à Pier Paolo Pasolini… (et travailler) la scène en cadrant, en décadrant, en faisant des gros plans, en concentrant (son) regard sur des éléments (qu’elle voudrait) en premier plan, en arrière-plan, en flou. Pour diriger l’acteur, (elle) utilise d’ailleurs un vocabulaire proche de celui du peintre ou du cinéaste. (Elle) parle de focus, de champ, de contre-champ, de plein, de vide, de vibration des couleurs… ». On croise dans ses spectacles des motifs récurrents – la nature, le banquet, les vêtements, les danses en ligne – et des thématiques communes : le lien, le groupe et la solitude, la chute et le rebondissement, les sauts et volutes, les étreintes, les bascules. Ses personnages sont souvent « perçus dans un « entre-deux » insaisissable, entre mouvement et immobilité, entre force et fragilité, au bord du gouffre, comme « sur le point de sombrer », comme l’explique Amélie Rouher dans le dossier pédagogique qu’elle a rédigé sur le spectacle (Pièce (dé)montée). Chaque titre qu’elle choisit pour ses spectacles agit comme un trouble poétique – comme ceux-qui-vont-contre-le-vent, trouvé dans un recueil de poésies, qui évoque le nom d’une tribu d’Indiens d’Amérique du Nord, les Omahas. Elle a d’autre part une approche sensible et intime du jeu, et le langage corporel est pour elle en lien avec une certaine idée du vertige : « L’acteur doit être là sur le plateau avec toutes ses imperfections, ses fragilités, et se laisser emporter par ses propres vides. Il doit être concret dans ses mouvements, être dans l’instant présent. Il n’y a pas de jeu psychologique. »


Nathalie Béasse est plasticienne, scénographe, metteuse en scène. Elle se forme à l’école des Beaux-Arts puis au Conservatoire à d’Angers et à l’art de la performance en Allemagne, à la Hochschule für Bildende Künste Braunschweig, école imprégnée par l’enseignement de Marina Abramovic. Elle rejoint en 1995 le collectif de scénographes, performeurs et cinéastes ZUR, avant de créer sa compagnie en 1999 pour développer un travail à la frontière du théâtre, de la danse et des arts visuels. Ses créations explorent les limites, les glissements entre le réel et l’imaginaire. Artiste associée au Théâtre, Scène nationale de Saint-Nazaire de 2013 à 2016, au Conservatoire de Nantes de 2015 à 2017 et à la Comédie Scène nationale de Clermont-Ferrand, sa compagnie s’installe pour quatre mois fin 2016 au Théâtre du Point du Jour, à Lyon, alors dirigé par Gwenaël. En 2017, elle est invitée à la 45e édition de la Biennale de Venise – Festival International de théâtre. En compagnonnage avec le Théâtre de la Bastille depuis 2007, y investit les lieux dans le cadre d’Occupation Bastille 3 en mai-juin 2019. En novembre elle crée au Quai – CDN Angers un trio burlesque, aux éclats... En juillet 2021, elle est invitée à créer une nouvelle pièce à la 75e édition du Festival d’Avignon qui sera présentée au Cloître des Carmes. En novembre 2021, elle crée Nous revivrons, librement inspiré de L’Homme des bois d’Anton Tchekhov, une commande de la Comédie de Colmar et du Théâtre national de Strasbourg. En écho à son travail de plateau, elle a développé depuis 2005 une série de performances in situ qu’elle conçoit dans un environnement urbain ou naturel. Depuis 2011 sa compagnie mutualise un lieu de résidence à Angers qui accueille des artistes issus des arts plastiques, des arts vivants ou des arts sonores.

26 mai - 19h00
27 mai - 18h30
+ 1 DATES
28 mai - 17h00
Informations pratiques

durée 1h30
à partir de 15 ans

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Liens utiles
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