La Freak, journal d'une femme vaudou

Sabine Pakora

26.05 → 28.05
atheneum
26.05 → 28.05
atheneum
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Sabine Pakora se met en scène dans une autofiction touchante qui en flirtant avec la satire et le théâtre de foire dénonce les fantasmes et clichés auxquels elle est confrontée en tant qu’artiste noire et ronde. Elle raconte ses débuts en tant que comédienne, elle dit la débrouille, les propositions de rôles : toujours petits, jamais Phèdre ; toujours des figures fétichisées en lien avec sa couleur de peau. Accompagnée au plateau par les Super Mamas, des sculptures plus vraies que nature, elle s'amuse des stéréotypes en jouant une galerie de personnages qui incarnent le point de vue blanc, dominant, bourgeois à travers : un réalisateur, un sociologue… Sans colère, avec malice et raillerie, elle bouleverse les codes et invite à construire de nouveaux imaginaires pouvant rendre compte de la diversité de tous les corps et de toutes les histoires.


« On a pensé à vous pour le rôle
de prostituée, de mama africaine, 

de femme de ménage. Il faut que 

vous rigoliez, qu’on vous voit 

sourire, vous êtes un soleil ! »


Extrait

Texte, interprétation, conception et mise en scènSabine Pakora
Collaboration artistique Léonce Henri Nlend
Assistante à la mise en scène Morgane Janoir
Lumières Matthieu Marques Duarte
Moulages Daniel Cendron

Création février 2022 Théâtre de la Reine Blanche, Paris (75)
Production Sorcières&Cie / Bureau des Filles
Coproduction Ateliers Médicis / Théâtre de Chelles / Théâtre de Gennevilliers - T2G
Avec le soutien de l’Adami Déclencheur

Ce qu'en pense la presse

Outre-mer la 1ère

"La Freak, journal d’une femme vaudou, seule-en-scène intelligent, instructif et très drôle."

L'Œil d'olivier

"Habitant la scène de sa sensible présence, Sabine Pakora touche juste avec naturel et élégance."

Sceneweb

"Avec La Freak, Sabine Pakora exorcise l’assignation."


Autour du spectacle

Sabine Pakora n’est pas tout à fait seule sur scène, mais accompagnée par deux sculptures plus vraies que nature la représentant, les « Super mamas ». Construites et moulées sur son propre corps par Daniel Cendron, elles sont à la fois poupée vaudou et incarnation d’une deus ex machina, et représentent pour mieux s’en détourner les deux clichés qui l’ont le plus enfermée : celui de la figure maternelle passive, et celui d’une figure exotique, sexualisée à outrance. Pour les imaginer, elle s’est inspirée des codes de l’art visuel, notamment du travail de la plasticienne Mary Sibande et de son personnage de domestique, Mary, ou du photographe Meiji Nguyen, qui a créé un modèle de femme noire gigantesque, qui ressemble à une poupée de cire. Elle met déjà en lumière les stigmatisations dont sont victimes les femmes de couleur dans les métiers du cinéma et du spectacle, en contribuant avec quinze autres femmes noires à l’ouvrage dirigé par Aïssa Maïga, Noire n’est pas mon métier, dans lequel elles dénoncent les stéréotypes et le racisme auxquels elles sont confrontées. Son témoignage, « L’Héritage colonial », est pour elle le point de départ d’une réflexion sur les difficultés à travailler comme comédienne ronde et noire, issue d’une minorité, dans une société normative, et du racisme fréquemment subi.


Sabine Pakora est comédienne, autrice et metteuse en scène, originaire de Côte d’Ivoire. Elle se forme au Conservatoire d’Art dramatique de Montpellier, puis à l’École Supérieure d’Art Dramatique de Paris. Elle suit en parallèle une formation en danse africaine et devient interprète pour la compagnie Montalvo – Hervieu, et dans Kirikou, la comédie musicale mise en scène par Wayne Mac Gregor. À l’université elle se forme en anthropologie, en sociologie et en coopération artistique et internationale. Au cinéma, elle joue dans une quarantaine de longs-métrages, notamment : Les Trois Frères : le retour, réalisé par Didier Bourdon et Bernard Campan ; Samba, réalisé par Éric Toledano et Olivier Nakache ; Il a déjà tes yeux et La deuxième Étoile, réalisés par Lucien Jean-Baptiste. Au théâtre, elle joue sous la direction de Hassane Kassi Kouyaté ou Frédéric Maragnani. Elle crée en 2018 avec quinze autres actrices noires le Collectif Diasporact, pour mettre en lumière les stigmatisations auxquelles elles sont confrontées dans les milieux du cinéma et du spectacle. Elle écrit désormais des projets personnels qui mêlent recherches anthropologique, sociologique et artistique, dans lesquels elle expérimente des formes, des récits, des imaginaires, des poétiques et des utopies

26 mai - 18h30
27 mai - 21h00
+ 1 DATES
28 mai - 16h30
Informations pratiques

durée 1h15
à partir de 15 ans

Réserver
Liens utiles
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