Après avoir déjà présenté ANIMA en salle en janvier 2023, le TDB avait le désir de présenter le spectacle en extérieur — dans toute sa puissance sensible — tel qu’il fut pensé et créé au festival d’Avignon 2022. Présentée au Jardin de l’Arquebuse, cette performance immersive, qui aborde plastiquement les mutations extrêmes des paysages au fil des temps, prend ainsi une autre dimension. Maëlle Poésy et Noémie Goudal se nourrissent des découvertes des paléoclimatologues qui font des projections dans le futur à partir de l'étude du passé. Elles construisent ainsi un triptyque de films en plans-séquences et de photographies, régi par les métamorphoses ; un décor-palimpseste qui se transforme radicalement par le feu ou l’eau. La musique de Chloé Thevenin, faite de sons réels d’eau et de jungle et de sons électroniques, devient matière réelle, organique. La présence d’une performeuse en suspension nous donne à éprouver la sensation physique et plastique du temps. ANIMA devient une dérive poétique des continents, qui nous rappelle l’impermanence de l’humain face aux éléments.
Conception, réalisation Noémie Goudal, Maëlle Poésy
Écriture de la suspension Chloé Moglia
Interprétation Mathilde Van Volsem
Musique originale composée et nterprétée par Chloé Thévenin
Scénographie Hélène Jourdan
Lumières Mathilde Chamoux
Costumes Camille Vallat
Régie générale et plateau Julien Poupon
Régie son Samuel Babouillard
Régie vidéo, lumières Pierre Mallaisé
Assistanat Clara Labrousse, Pauline Thoër
Administration de production Miléna Noirot
assistée de Adèle Jaffredo, Anouck Dureuil
Construction du décor Eclectik Scéno
Production Théâtre Dijon Bourgogne, CDN
Production film et dispositif scénographique par Mondes nouveaux, programme inédit de soutien à la conception et à la réalisation de projets artistiques initié par le Gouvernement dans le cadre du volet Culture de France Relance
Coproduction Compagnie Crossroad / Atelier Noémie Goudal / Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône / L’Azimut, Pôle National Cirque en Île-de- France - Antony/Châtenay-Malabry
Avec le soutien du Rhizome – Chloé Moglia et du FONPEPS
ANIMA a été créée à la 76e édition du Festival d’Avignon avec le soutien de la Fondation Kering et Les Rencontres d’Arles
CE QU'EN PENSE LA PRESSE
« L'air, l'eau, le feu, la terre, les quatre éléments sont convoqués dans cette performance poétique qui interroge notre passé, notre présent mais aussi notre futur. »
L'Humanité - Marie-José Sirach
« Une performance hallucinante […] Un moment de grâce absolu. »
Le Soir - Jean-Marie Winants
EN SAVOIR PLUS
« ANIMA est comme un chapitre né d’un corpus de travail plus large intitulé Post Atlantica. Il s’agit principalement de séries de photographies et de vidéos montrant des décors qui s’altèrent et racontent la métamorphose des paysages. Post Atlantica se fonde sur mon intérêt pour les découvertes récentes en paléoclimatologie, une science contemporaine sur l’étude des climats anciens. Dans ce travail, je cherche à comprendre comment les scientifiques essaient de trouver des traces concrètes du passé pour interpréter les paysages qui sont connus de nous aujourd’hui. Ils retracent les différentes étapes climatiques, la manière dont un territoire autrefois glacé s’est métamorphosé, de quelle façon les mouvements des plaques tectoniques ont séparé les continents, et les traces visibles de ces unions ou séparations. Je me base sur des recherches très concrètes, sur des articles scientifiques, pour aborder des concepts plus philosophiques. L’histoire de l’Afrique subsaharienne verte a par exemple inspiré le début de nos recherches pour ANIMA : le désert que nous connaissons a été, à une époque lointaine, un lieu de marécages rempli d’eau. Nous y retrouvons aussi les photos des palmiers dattiers Phoenix qui sont visibles dans la première partie d’ANIMA. Pour faire les plans-séquences d’ANIMA, nous avons filmé un décor construit à partir de photographies de paysages végétaux et minéraux imprimées mais qui vont subir des métamorphoses dues aux différents éléments que sont le feu, l’eau, le vent… Cela nous permet d’évoquer l’idée d’un paysage en transition, d’un mouvement perpétuel. Ce qui nous questionne, c’est la manière de transposer ce rapport au temps. C’est pourquoi nous avons créé des plans-séquences très longs. Certaines pièces de Post Atlantica sont, par ailleurs, présentées aux Rencontres de la photographie d’Arles dans l’église des Trinitaires. »
Noémie Goudal à propos d'ANIMA
Propos recueillis par Moïra Dalant pour le Festival d'Avignon
BIOGRAPHIES
Maëlle Poésy est comédienne, autrice et metteuse en scène, directrice du Théâtre Dijon Bourgogne depuis 2021. Elle se forme à l’école du Théâtre national de Strasbourg et joue au théâtre et au cinéma, en France comme à l’étranger. Elle explore depuis sa première création en 2011 (Funérailles d’hiver d’Hanokh Levin) un « théâtre de la confrontation » qui questionne la société et ses composantes individuelles. Au Festival d'Avignon, elle crée Ceux qui errent ne se trompent pas (2016) de Kevin Keiss collaboration avec Maëlle Poésy, Sous d’autres cieux (2019) d'après L'Énéide de Virgile coadaptation Kevin Keiss et ANIMA en 2022, en collaboration avec l’artiste plasticienne Noémie Goudal. Le spectacle part ensuite en tournée internationale (La Biennale de Venise, Tate Modern, PS21). À l’automne 2023, elle crée Cosmos au TDB, en collaboration avec Kevin Keiss.En plus de ses propres créations, elle met en scène en 2016, à la Comédie-Française, Le Chant du cygne et L’Ours de Tchekhov (prix de l’Association professionnelle de la critique de théâtre, de musique et de danse), et 7 minutes de Stefano Massini en 2021. À l’Opéra de Dijon, elle crée Orphée et Eurydice de Gluck (2018). Dans le cadre du Festival international de Buenos Aires, elle joue, coécrit et co-met en scène País clandestino (2018), qui tourne dans plusieurs festivals internationaux. Elle réalise les court métrages Time Flies (2020) puis Sans Sommeil (2021). Maëlle Poésy intervient par ailleurs comme enseignante à l’École régionale d’acteurs de Cannes et Marseille et au Théâtre national de Strasbourg.
Noémie Goudal est artiste visuelle diplômée du Royal College of Art, Londres (2010) ; elle vit et travaille à Paris. Son travail repose sur la construction d’installations illusionnistes mises en scène dans le paysage et transposées en films, photographies et performances. Il a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles (Les Rencontres de la Photographie, Arles ; Centre d’art le Grand Café, Saint-Nazaire ; Musée des Beaux Art du Locle ; Le BAL, Paris), mais aussi collectives comme au Victoria & Albert Museum, Londres, ou encore à la Biennale de Venise (Pavillon de l’Azerbaïdjan). À partir de son corpus d’oeuvres Post Atlantica, la performance ANIMA co-conçue avec la metteuse en scène Maëlle Poésy pour la Collection Lambert, a été présentée au Centre Pompidou (FR), à la Tate Modern (UK), à la Biennale de Venise, Théâtre (IT) et au PS21 Chatham (USA). Nominée au Prix Marcel Duchamp 2024, Noémie Goudal bénéficie d’une exposition au Centre Pompidou. Son travail fait également l’objet en 2024 d’expositions monographiques au FRAC Auvergne (FR) et à Mostyn (UK), et est présenté entre autres au National Museum of Women in the Arts (USA) et au FRAC MECA (FR). Invitée par José Manuel Gonçalvès, Noémie Goudal réalise une installation pérenne pour 2026 au sein de la Gare du Blanc Mesnil, commanditée par la Société du Grand Paris.
durée 1h
à partir de 14 ans
En cas d’intempéries, le TDB se réserve le droit d’annuler les spectacles en extérieur 1h avant la représentation. Les modalités pratiques vous seront communiquées ultérieurement.