Partout en France, les équipes artistiques et lieux, invitent le public à la fin de chaque représentation à se mettre debout pour défendre et soutenir le service public de l’Art et de la Culture !
Les coupes budgétaires de l’Etat et des collectivités locales plongent le service public de l’art et de la culture dans une situation alarmante. La Région Pays de la Loire a voté son budget en décidant de réduire de 70 % la part allouée à la culture. D’autres régions et départements s’apprêtent à faire de même. Et au niveau national, les nouvelles ne sont guère plus rassurantes, des baisses de crédit sont annoncées pour le ministère de la Culture.
Chaque fois qu’une coupe budgétaire de 20.000 euros est annoncée, c’est l’équivalent d’un emploi permanent dans une structure culturelle ou d’un emploi artistique, technique ou administratif intermittent qui est menacé de disparition.
A chaque perte d’emploi, c’est l’accès à l’art et à la culture qui recule pour toute la population française, dans les villes, dans les villages et dans les banlieues. C’est moins de créations, moins de représentations, moins d’éducation artistique dans les établissements scolaires, moins d’interventions culturelles dans les hôpitaux ou ailleurs.
Chaque perte d'emploi augmente les risques de cessation d’activité des équipes artistiques et des lieux qui nous permettent de nous réunir et de faire débat.
Le contexte d’austérité budgétaire ne peut pas occulter les menaces qui planent sur notre démocratie. C’est pourquoi nous disons que sacrifier les services publics, dont celui de l’art et de la culture, est un calcul dangereux au regard des grands bénéfices sociétaux qui en découlent.
Que l’État consacre 0,8 % de son budget à cette politique publique est déjà largement insuffisant pour répondre aux besoins exprimés par la population et par les professionnels.
Aussi, nous toutes et tous, bénéficiaires du service public de l’art et de la culture, publics, artistes, technicien.ne.s, salarié.e.s, directeur.ices de lieux, ensemble nous nous tenons « debout », pour affirmer notre besoin d’une culture vivante qui stimule les imaginaires, partage les savoirs, reflète notre diversité et favorise le bien vivre ensemble.