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EN SAVOIR PLUS

Créée par la metteuse en scène Marion Even et la circassienne Quynh Claude en 2015, la compagnie La Migration se consacre au spectacle vivant, en alliant cirque, musique et travail plastique, et à la création de structures cinétiques. Proche de la pensée du Land Art, elle pose « un regard sur le paysage à travers une pratique acrobatique et l’art cinétique, principalement en extérieur, incluant le paysage comme partenaire de jeu. » Pour Marion Even et Quynh Claude, « être dehors, c’est se poser la question de comment « être » au monde. » La compagnie crée en 2015 la première partie de leur diptyque, Landscape(s)#1, spectacle dans lequel elle interroge le rapport entre l’homme et le paysage, puis en 2019 la deuxième partie, Lieux dits, qui amène « une autre façon de voir et d’appréhender l’extérieur, en posant la question de la frontière, de l’abri, d’un espace restreint dans un espace ouvert. » Peut-il exister un « dedans » en dehors ? Un lieu singulier et intime dans un espace public ? Au lieu de penser la frontière comme une séparation ou un enfermement, Lieux dits l’interroge dans sa dimension d’échange et de fuite. Marion Even et Quynh Claude s’y demandent également si le groupe peut faire lieu et y abordent en particulier les notions de commun et de vivre-ensemble. En 2022, Quynh Claude imagine Solitude·s, un « duo chorégraphique et musical en paysage », tout public, dans lequel les interprètes jouent avec une pyramide quadrangulaire tournoyante. En 2023, Marion Even crée Women weave the land, un spectacle pour quatre acrobates et une musicienne qui interroge le paysage à travers la pensée éco-féministe, en conjuguant cirque, danse et arts plastiques. La compagnie créera en 2026 Par-delà l’horizon, un duo qui sculpte « l’espace et le temps, explorant l’abstraction de la poésie ».

BIOGRAPHIE

Marion Even est metteuse en scène. Elle se forme au Lycée Expérimental de Saint-Nazaire, qui met en avant la création comme une matière d’apprentissage, puis à l’Université, où elle navigue entre théâtre et danse, au département d’Art Dramatique du Conservatoire de Besançon, et en Master Danse à l’Université Paris 8. Elle s’intéresse au travail de Christine Quoiraud, chorégraphe-marcheuse dont le principal acte artistique est de marcher en extérieur. Marion Even travaille avec la compagnie À Corps Écrits, pour laquelle elle joue, écrit et met en scène L’Absente, puis Juke-box, un cabaret poétique féminin et féministe entre théâtre, danse et performance, et 44 rue de Londres, pièce qui interroge l’imaginaire et la fabrication de nos familles et de la filiation.

Quynh Claude est fildefériste. Elle passe un an au Lycée Expérimental de Saint-Nazaire puis se forme dans les arts du cirque, au Passe-muraille, au Balthazar, à l’ENACR et au CNAC. Le travail de Merce Cunningham et John Cage, qu’elle découvre en 2008, ouvre son regard sur l’art contemporain, et la rencontre avec Nathan Israël change radicalement sa conception du cirque et du fil de fer. Elle commence l’élaboration en 2011 d’une structure autonome : un double fil de fer rotatif, praticable simultanément par plusieurs acrobates, et alliant voltige, acrobatie et équilibre, dont un prototype voit le jour en 2013 au CNAC et pour lequel elle est lauréate de la SACD en 2014. Elle commence en 2016 un bestiaire d’agrès cinétiques unique.