Nos ailes brûlent aussi

Myriam Marzouki, Sébastien Lepotvin

30.05 → 01.06
Salle Jacques Fornier
30.05 → 01.06
Salle Jacques Fornier
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Comment inventer un nouveau pays ? Se mettre d’accord ? Construire une démocratie après des décennies d’autoritarisme ? La metteuse en scène d’origine tunisienne Myriam Marzouki et l’auteur dramaturge Sébastien Lepotvin poursuivent leur recherche d’un théâtre inspiré du réel initié avec Ce qui nous regarde, créé au TDB en 2016. Ils racontent cette fois les dix années qui ont suivi la Révolution tunisienne de 2011. Par le corps, la musique et les images, sur un sol calciné, ils nous font sentir les émotions contrastées et les affects de cette expérience intime et collective : l’ivresse, l’espoir, mais aussi les désillusions. Sans chercher de logique documentaire, ils composent un poème visuel qui entrelace trois voix singulières, en arabe dialectal tunisien – langue qui a la spécificité d’être profondément hybridée avec le français. Porté par trois interprètes généreux, Nos ailes brûlent aussi est un théâtre chorégraphié éclatant, le cri d’un peuple en quête de liberté.


« Le martyr est un chant de vérité

Le martyr est un cri

Le cri des mères en pleurs. »

Extrait

Mise en scène Myriam Marzouki
Texte et dramaturgie Sébastien Lepotvin, Myriam Marzouki
Avec Mounira Barbouch, Helmi Dridi, Ghita Serraj
Traduction Hajer Bouden, Elie Youssef 
Collaboration chorégraphique Seifeddine Manaï
Scénographie Marie Szersnovicz 
Création des images Fakhri El Ghezal 
Création vidéo et sonore Chris Felix Gouin 
Création lumière Emmanuel Valette 
Costumes Laure Maheo
Régie générale et plateau Jean-Marc Ducrocq
Régie lumière Diego Peucelle
Régie son Félix Gouin
Régie surtitres Elie Youssef

Production MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis / Compagnie du dernier soir
Coproduction Le Lieu Unique, Scène nationale de Nantes / Comédie de Colmar, Centre dramatique national Grand Est Alsace / L'Azimut | Antony - Châtenay-Malabry
Avec le soutien du programme Europe Créative de l’Union Européenne dans le cadre de STAGES (Sustainable Theatre Alliance for a Green Environmental Shift) La Compagnie du dernier soir est conventionnée par le ministère de la Culture – DRAC Île-de-France

CE QU'EN PENSE LA PRESSE


LES INROCKUPTIBLES
« Faire entendre la diversité des voix qui ont pris part à la révolution tunisienne et la colère, la désillusion ou les rêves d’aujourd’hui : un défi magnifiquement relevé
»


EN SAVOIR PLUS

Myriam Marzouki travaille un théâtre politique qui privilégie la langue et l’esthétique du plateau et questionne les imaginaires contemporains. Nos ailes brûlent aussi s’inscrit dans la continuité d’un travail d’écriture scénique documentée initiée en 2015 avec Sébastien Lepotvin. Comme pour Ce qui nous regarde, qui traite de la représentation des femmes voilées, puis Que viennent les barbares, consacré à la figure de « L’autre » dans le récit national, le travail commence par une recherche documentaire approfondie d’articles de presse, témoignages, archives audios ou vidéos, … qui permet de rédiger un livret de paroles puis le texte dramatique. Mais malgré cette vigilance historique et documentaire, l’intention n’est pas de faire un récit factuel des événements, mais de « (proposer) aux interprètes une matière à jouer qui permette de rendre sensible la manière dont les individus sont à la fois acteurs d’un processus historique et affectés par cette situation collective ». La matière initiale est donc transformée dans une écriture poétique qui privilégie une narration sensible et subjective. Pour Nos ailes brûlent aussi, Myriam Marzouki commande des images à l’artiste Fakhri El Ghezal, photographe et cinéaste qui vit en Tunisie, et développe « deux dimensions importantes et nouvelles pour (elle) dans ce travail : une direction d’acteurs entre deux langues, l’arabe dialectal tunisien et le français, et un travail de mise en scène avec une dimension chorégraphique plus poussée que dans (ses) précédentes créations, pour laquelle (elle) collabore avec le danseur et chorégraphe Seifeddine Manaï.


BIOGRAPHIE

Myriam Marzouki est metteuse en scène, comédienne et autrice. Elle se forme en philosophie et poursuit une formation théâtrale comme comédienne, à l’École du Théâtre National de Chaillot. Elle crée en 2004 la Compagnie du dernier soir, et ses premiers spectacles, à partir d’un répertoire contemporain d’auteurs vivants, essentiellement issus du champ de la poésie contemporaine (Nathalie Quintane, Jean-Charles Massera, Véronique Pittolo, Patrik Ourednik, Emmanuelle Pireyre). Elle crée en 2011 au Festival d’Avignon Invest in democracy, conférence théâtrale qui traite de la langue de la dictature tunisienne ; puis en 2013 Le Début de quelque chose, d’après Hugues Jallon. En 2015 elle commence à écrire ses spectacles en collaboration avec Sébastien Lepotvin, autour de l’écriture documentée et des mythologies collectives et imaginaires. Ainsi, elle crée en 2016 Ce qui nous regarde, autour des perceptions du voile, et en 2019 Que viennent les barbares, qui traverse librement « une histoire mondiale de la France » pour travailler sur la figure de « L’autre » dans le récit national. Elle dirige la comédienne Séphora Pondi dans S-E-U-L-E ? de Daniel Foucard. Elle collabore depuis 2021 avec l’Opéra Studio de l’Opéra National du Rhin de Strasbourg. Elle crée à l’invitation de la Comédie de Colmar une petite forme destinée à l’itinéraire avec deux chanteurs lyriques et une comédienne : L’Héroïne d’opéra doit-elle toujours mourir dans la dernière scène ? Pour célébrer les 50 ans de l’Opéra National du Rhin de Strasbourg, elle met en scène avec Émilie Capliez en 2022 Histoires d’Opéra ; puis en 2023 The Fantasticks, à partir d’un livret de Tom Jones et d’une musique de Harvey Schmidt.

30 mai - 19h00
31 mai - 18h30
+ 1 DATES
01 juin - 18h30
Informations pratiques

durée 1h15
dès 15 ans

En français et arabe surtitré

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