Confronté à l'échec de sa propre création, un groupe d’artistes nous expose ses doutes, ses tentatives, avant de se glisser peu à peu dans la peau de créatures mi-bêtes mi-humaines. Devenus monstres poilus qui tiennent autant du yéti que du cousin Machin de la famille Addams, seront-ils plus à même de continuer à avancer ensemble et de mieux se comprendre ? En prenant pour point de départ le vide créatif, les cinq membres du collectif Mind the Gap nous offrent un ballet qui puise dans l’imaginaire des fêtes rituelles, un objet hybride et décalé, qui déplace notre regard de manière inattendue. Pour que l'année soit bonne et la terre fertile, c’est l’histoire d’un groupe qui avait pensé un spectacle et qui malgré lui, en fait un autre. C’est l’histoire d’un groupe qui voulait se transformer pour changer sa vision du monde, qui pense ne pas avoir réussi, mais en fait si. C'est l'histoire d'un groupe qui apprend à faire sa mue en souhaitant vivre ensemble le plus longtemps possible. C’est l’histoire d’un groupe qui avait vraiment le souhait que l’année soit bonne et la terre fertile.
« Est-ce que vous pensez
qu'on peut tenir encore longtemps
comme ça ? Je veux dire, nous quoi…
Parce que je me demande ce
qui se passerait si, à un moment donné,
on était plus ensemble... »
Extrait
Mise en scène et interprétation Thomas Cabel, Julia de Reyke, Solenn Louër, Anthony Lozano et Coline Pilet
Dramaturgie Léa Tarral
Scénographie Clémence Delille
Création sonore Estelle Lembert
Création lumière Théo Tisseuil
Création costume Karine Marques Ferreira
Couturières, costumières Clara Signoud, Flore Chrétien, Melody Desbrueres, Solenn Louër
Regard chorégraphique Flora Pilet
Administration, production Anémone Production, Margot Guillerm, Adèle Tourte.
Chargée de presse Francesca Magni
Production Collectif Mind the Gap
Coproduction Équinoxe, Scène Nationale de Châteauroux / Théâtre Olympia, Centre dramatique national de Tours / Centre dramatique national Orléans, Centre-Val de Loire / La Pop, dans le cadre de la Journée de Repérage Artistique 2023
Soutiens et accueils en résidence Les SUBS / TU Nantes, Scène jeune création et arts vivants / Théâtre de Thouars, Scène conventionnée d'intérêt national Art et Création / Théâtre de Vanves, Scène conventionnée d’intérêt national Art et création / Le 108 / La Halle aux Grains, Scène Nationale de Blois
Ce projet a reçu le soutien de DRAC Centre-Val de Loire au titre de l’aide à la résidence et l’aide à la création / région Centre-Val de Loire - Aide à la création / Ville d’Orléans - Aide à la création / Aide à la diffusion de la Ville de Paris pour son exploitation au Théâtre 13 - Paris
Ce spectacle bénéficie de la Convention pour le soutien à la diffusion des compagnies de la région Centre-Val de Loire signée par L’ONDA, la région Centre-Val de Loire et Scène O Centre
EN SAVOIR PLUS
Depuis leur création, les membres de Mind the Gap ne cessent de creuser « ce qui fait collectif », le collectif étant pensé comme « un espace politique et poétique mouvant, un espace qui n’a de cesse de se questionner, de se transformer et de se réinventer ». Ils s’interrogent sur « le rapport de l’individu au groupe […] et axent leurs recherches esthétiques et formelles autour de la notion de frontières : frontières entre fiction et réalité, acteur et personnage, scène et salle. » Toutes leurs créations mettent en scène ce groupe, et portent ces réflexions, souvent dans des mises en abyme ou au creux d’un discours métathéâtral. Leur première création, Tonnerre dans un ciel sans nuage, est une « vraie fausse tentative de rencontre post représentation (bord plateau) avec le public qui se solde par un échec » et invente « un nouveau langage commun, qui passe par l’invention de nouvelles règles de vie et de bienséance. C’est l’envie de parler de la place que l’on a, que l’on s’attribue ou que l’autre nous donne qui est le point de départ de notre réflexion. D’où notre envie de ne pas raconter une fiction autre que celle qui nous réunit dans un même espace, dans une même durée. Nous sommes ici, devant vous, nous ne sommes rien d’autre que nous-mêmes, et nous allons jouer nos propres personnages. » J’aurais mieux fait d’utiliser une hache traite avec humour de la fascination collective qu’il y a autour des histoires de meurtres et rend un hommage au slasher movie, sous-genre du film d’horreur. J’étais parti·e, pardon (dans un autre univers) est une création jeune public lauréate du dispositif Écritures Théâtrales Jeunesse initié par le département de Seine-Saint-Denis. Alors qu’elle participait à la création d’une pièce de théâtre, une classe de CM2 disparaît totalement de la surface de la Terre. C’est « une comédie qui mêle enquête, poésie pop, vertige et science-fiction, (dans laquelle) le vrai et le faux (se) confondent, pour mieux se demander : est-ce qu'on pourrait changer de monde ? » Dans Pour que l’année soit bonne et la terre fertile nous observons les mouvements de deux groupes distincts : d’une part, les artistes essayant de faire un spectacle, et d’autre part, les créatures.
BIOGRAPHIE
En 2014, à l’issue de leurs études de théâtre au Conservatoire d’Art Dramatique d’Orléans, Thomas Cabel, Julia de Reyke, Anthony Lozano, Coline Pilet et Solenn Louër créent le Collectif Mind the Gap, pour « créer, travailler ensemble sans que le pouvoir de décision soit porté par un ou une directeur·rice artistique unique. C’est aussi l’intuition que cette modalité de création, en faisant se conjoindre des imaginaires différents, ouvre des portes vers des univers singuliers ». Ils sont tous auteur·rices, metteur·euses en scène et interprètes et collaborent avec d’autres collectifs ou artistes.
Anthony Lozano s’est également formé à l’Académie des Arts de Minsk, en Biélorussie. Il joue sous la direction de Thierry Falvisaner, Mathieu Jouanneau, Marjolaine Baronie, Coraline Cauch, et part en tournée avec le Théâtre de l’Éventail, dirigé par Raphaël De Angelis. Il joue également dans Entre eux deux, de Catherine Verlaguet sous la direction de Adeline Arias. Depuis 2019, il collabore avec les Éditions Sixtrid pour l’enregistrement de livres audio.
Coline Pilet a travaillé au Théâtre de la Tête Noire (2013-2014) dans le cadre du dispositif d’insertion Jeune Théâtre Régional porté par la région Centre-Val de Loire et joué sous la direction de Patrice Douchet dans notamment Venezuela de Guy Helminger. Avec Flora Pilet elle crée Françoise !, traversée écofeministe de Françoise d’Eaubonne. Adepte du dessin depuis toujours, elle signe le design graphique de Mind the Gap.
Julia de Reyke s’est également formée au Studio d’Asnières. Elle fait partie de la Compagnie A (.), avec laquelle elle joue Le Réserviste, Archipel, et Sodium et dans L’Encyclopédie des héros sous la direction de Thomas Quillardet et Le Palace de Rémi de la Cie Laika.
Solenn Loüer s’est également formée à l’ENSATT (2011) où elle travaille avec Philippe Delaigue, Guillaume Lévèque, Catherine Hargreaves, Christian Schiaretti, Agnès Dewitte ou Joseph Fioramante. Elle joue ses spectacles sous la direction de Carole Thibaut, Richard Brunel et Jean-Pierre Vincent. Elle est élève comédienne à la Comédie-Française de 2014 à 2015. Elle joue également sous la direction d’Hélène Soulié, Louise Vignaud, Titouan Huitric, Jérôme Cochet, Clémence Longy et Anne Courrel.
Thomas Cabel a travaillé au Théâtre de la Tête Noire (2013-2014) dans le cadre du dispositif d’insertion Jeune Théâtre Régional porté par la région Centre-Val de Loire, où il a joué Agatha, Le dernier Contingent et Venezuela de Guy Helminger, mis en scène par Patrice Douchet. Il joue en 2018 Déjà la nuit tombait, mis en scène par Daniel Jeanneteau. Il est assistant à la mise en scène de Tiphaine Raffier en 2023, sur Némésis. Depuis 2021 il se forme au Conservatoire municipal Georges Bizet (Paris XXe) en composition musicale électroacoustique, et depuis 2023 au CRR de Paris Ida Rubinstein, sous la direction de Paul Ramage.