La Nuit pour voir

Quentin Vigier

COPRODUCTION - Création novembre 2024
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Le projet est articulé par les textes d’Anne Dufourmantelle, enveloppé par son œuvre et les portes qu’elle ouvre. Nous travaillerons sur des récits de rêves, ceux des interprètes, et celui que nous créerons au plateau. Nous ferons confiance à l’écriture fragmentée et non rationnelle qu’ils offrent. Nous creuserons ce qu’il y a entre les mots ou les images. Ainsi, nous pourrons parler de nous.

Le rêve sera commun, comme une traversée initiatique portée par 3 figures : un petit garçon, une jeune femme et une femme.

L’enfant ou le monde du rêve, du jeu, de l’insouciance. Celui de la vérité ? Quel pouvoir sensible a-t-on pour vivre nos rêves enfant, pour dire ?
La figure de l’enfance est le liant durant toute la pièce, entre ces femmes, ces visions nocturnes, entre ces générations. Comme l’enfant qui sommeille toujours en nous et qui accompagne nos quêtes d’adultes. Il est celui qui se poste en silence à côté de soi, nous prend la main et nous montre ce que l’on a pas vu ou entendu.
Re-convoquer l’enfance et ses rêves pour raconter les traumas, l’errance et la peur nocturne, le lien à la mère. Interroger la manière dont on peut grandir avec cette pensée que développe A. Dufourmantelle, nous entrons dans la vie en vivant déjà une séparation. Et pouvoir aborder le début de sa construction intérieure, son intimité et son corps, comment on compose avec son histoire dès l’enfance, comment cela va nous impacter plus tard, ou déjà, dans nos rêves d’enfant.


Avec la jeune femme au plateau, on pourrait rentrer dans le travail par un autre prisme, celui du corps. Comment raconter le corps d’une mère, celle qui porte, et essayer en même temps de pouvoir dessiner son émancipation en tant que femme et sa quête de liberté. Comment cohabitent la femme et la mère ? Je peux imaginer que la scénographie pourrait aussi être pensée pour qu’elle soit un enjeu pour les corps au plateau. Travailler dans l’espace sans forcément passer par les mots. Elle sera créatrice d’enjeux pour les corps, un appui de jeu tout comme de contraintes plastiques. 

Pour le deuxième rôle féminin, une femme d’une cinquantaine d’année, qui pourrait porter les textes d’Anne Dufourmantelle. Ce ne sera pas une incarnation, mais un rôle de femme à un autre moment de sa vie, le temp de l’analyse, de la réconciliation et où les enjeux ne sont plus les mêmes dans la relation à soi, à son corps, et à la transmission. 
Et assumer un regard psychanalytique sur l’enfance, ou sur la jeune femme, pouvant jouer le rôle de l’extracteur des rêves de chacun, pouvant les mettre en forme, nous les traduire et nous les transmettre.


« On peut rendre fou quelqu'un en l'empêchant de rêver, 
on peut aussi sauver sa vie en écoutant ses rêves à temps. »


Anne Dufourmantelle

D’après l’œuvre d’Anne Dufourmantelle
Adaptation et mise en scène Quentin Vigier
Avec Viola Baroncelli, Stéphanie Marc, Eliott Le Mouël
Composition Musicale / Live Félix Dupin-Meynard
Scénographie Marie Bonnemaison
Création lumière Germain Fourvel
Création son Tom Ménigault
Création vidéo Quentin Vigier

Le projet est soutenu par le Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national / CDN Orléans - Centre-Val de Loire / Le printemps des Comédiens / DRAC Occitanie (en cours) / SPEDIDAM (en cours)

Biographie


Anne Dufourmantelle, est une psychanalyste et philosophe française. Elle passe plusieurs années en Espagne et en Amérique centrale. Docteur en philosophie de l'université Paris-Sorbonne en 1994 et diplômée de l'université Brown, elle enseigne à l’École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette, à l’Institut des Hautes Etudes en psychanalyse à l’École Normale Supérieure, à la New York University et dirige la collection d’essais « L’autre pensée » chez Stock. Analysée par Serge Leclaire, elle devient psychanalyste. Elle travaille comme éditrice pour Calmann-Lévy, où elle est responsable de la littérature dans le domaine de la philosophie. À partir de 2007, elle collabore au quotidien Libération avec une publication mensuelle de Chroniques « philosophiques ». Elle signe plusieurs essais et romans dont En cas d’amour en 2009, Éloge du risque en 2011, Intelligence du rêve en 2012, Puissance de la douceur en 2013, ou encore Défense du secret en 2015. Tantôt récits, tantôt essais, son œuvre mêle avec beaucoup de finesse et de délicatesse excursions philosophiques et occurrences psychanalytiques. Avec la très subversive philosophe américaine Avital Ronell, elle partageait une amitié derridienne qui donna naissance à deux ouvrages, American Philo (2006) et Fighting Theory (2010).


Après des études techniques (BTS Image), et un parcours littéraire et cinématographique l'approche visuelle de Quentin Vigier s'oriente vers la vidéo au théâtre. Il est régisseur vidéo pour la ré-ouverture de La Gaîté Lyrique à Paris de 2010 à 2011. Il a travaillé à partir de 2008 avec Bruno Geslin comme créateur vidéo : Kiss me quick, Dark Spring, Un Homme qui dort, Une Faille, Chroma, Parallèle. Il co-signe avec Romain Tanguy la vidéo de La Loi du Marcheur en 2010 au TN de Toulouse, un projet de et avec Nicolas Bouchaud. Il travaille également avec le Théâtre des Lucioles. Participe à la création vidéo au TN de Chaillot de La Paranoïa mise en scène M. Di Fonzo Bo et Elise Vigier. Avec ces derniers il crée Vera à La Comédie de Caen en 2016. Il collabore également à la création vidéo de Déplace le ciel pour Elise Vigier et Fred Loliée en 2013. En 2016, il signe la vidéo de MayDay de Julie Duclos au TN de la Colline, puis de Pelléas et Mélisande au festival d’Avignon en 2019. En 2021, Kliniken est leur 3e collaboration. En 2017, il crée avec Maëlle Poésy Dissection d'une chute de Neige à L'Erac et Inoxydables au Théâtre Dijon Bourgogne. Il démarre une collaboration avec Séverine Chavrier en Septembre 2018 au CDN d’Orléans et crée le diptyque Projet Un-Femme, puis participe à la création vidéo de Aria da capo, et de la dernière création en cours Ils nous ont oubliés, qui sera joué à l’Odéon en Avril 2022. Il a notamment travaillé avec Declan Donnelan pour Ubu Roi, Mickaël Ackerman et Vincent courtois sur le projet L’intuition, Cécile Backès pour Mémoire de Fille, Rafaël Spregelburd avec Fin de L’Europe et Maëlle Dequiedt sur Pupilla. En mars 2019, il co-signe le spectacle Susan, avec Alix Riemer, autour de l’adaptation des journaux intimes de Susan Sontag. En 2022, il crée sa propre compagnie, La nuit pour voir.


Informations pratiques

Durée estimée 1h10



Juin 2023
Résidence de recherche scénographique
Montpellier


Décembre 2023
Résidence de création
CDN Orléans / Centre-Val de Loire


Janvier-février 2024
Résidence de création
Montpellier


Février 2024
Résidence de création
Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national


Novembre 2024
Résidence et création
CDN Orléans / Centre-Val de Loire



En tournée

Novembre-décembre 2024
en cours


Mai 2025
Festival Théâtre en Mai 
Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national


Juin 2025
Festival Printemps des Comédiens
Montpellier

À télécharger
-> Dossier de diffusion