Queen Kong

Géraldine Pochon, Hélène Vignal

28.05 → 30.05
La Minoterie
28.05 → 30.05
La Minoterie
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Queen Kong, c’est le chemin d’émancipation d’une jeune fille de seize ans, cyber-harcelée pour avoir osé s’écouter et vivre ses désirs. Déterminée dans sa quête d’elle-même, elle nous parle librement de la découverte de son corps et de la sexualité. En écho à la révolte qui l’anime, un autre combat se mène sur les collines près de chez elle : l’occupation d’une Zone À Défendre – ZAD. La dijonnaise Géraldine Pochon crée un ring pour les mots d’Hélène Vignal. Des mots crus, qui nous parviennent directement, « comme des uppercuts ». Au milieu de bottes de paille, Marion Cadeau – bien connue au TDB notamment dans HOW DEEP IS YOUR USAGE DE L'ART ? (NATURE MORTE), de Benoît Lambert – se livre à 100%, entourée par un environnement sonore omniprésent, joué en direct par Michaël Santos. Récompensé par le Prix de la Pépite d’or 2021 du Salon du livre pour la jeunesse de Montreuil, Queen Kong s’adresse à nous toutes et tous qui rêvons en secret de changer de peau.


« Dehors, 

j’entends tourner un hélico. 

Il paraît que ça crame 

dans les collines là-haut.

On parle d’une occupation. 

Dans mon téléphone aussi ça crame.

Et c’est moi qu’on a mise 

sur le bûcher. »


Extrait

D’après le roman Queen Kong d’Hélène Vignal
Adaptation Géraldine Pochon
Conception et mise en scène Géraldine Pochon
Avec Marion Cadeau, Michaël Santos
Création Musicale Michaël Santos
Création lumières et régie Manue Petit
Chargée de production Anne de Bréchard

Production Association Tintinabule
La compagnie a reçu le soutien du Théâtre Mansart / Maison Jacques Copeau / Les Chantiers du Théâtre / Le Théâtre, Scène nationale de Mâcon / Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national / Affluences, Réseau du spectacle vivant en Bourgogne-Franche-Comté / Théâtre du Rempart - Semur-en-Auxois
La compagnie a été subventionnée pour ce projet par la DRAC / Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté / Ville de Dijon

EN SAVOIR PLUS

Disposer de son corps comme on l’entend est un acte politique. Géraldine Pochon est passionnée par les nouvelles luttes féministes, « qui poussent le curseur de l’émancipation jusque dans la sphère intime que sont la sexualité, et le plaisir féminin » et toutes les questions liées au consentement, aux injonctions liées au genre. Elle cherche le moyen de déconstruire, « pour que dans la rencontre de l’autre, on trouve plus de respect, plus de joie, plus d’écoute et de liberté. » Avec Aurélie Soulagnet elle coréalise deux courts métrages qui abordent le sujet des femmes : l’un sur la sororité, qui rend hommage à Delphine Seyrig et Carole Roussopoulos en reproduisant un dispositif similaire à leur film Scum Manifesto : Badaboum Manifesto, d’après un extrait de Mes bien chères sœurs de Chloé Delaume ; l’autre, une parole documentaire devenue fiction, Les Héroïnes, qui construit un film autour des témoignages d’une dizaine de femmes âgées de 25 à 95 ans, présenté au TDB dans le cadre du Festival Modes de vie. Il questionne la société patriarcale en partageant leurs intimités, leurs vies quotidiennes et leurs différents rôles de femmes, de mère, de fille, d’épouse, dans la sphère familiale et sociale. Pour Géraldine Pochon, Queen Kong est « une propagation, un manifeste, comme une traînée de poudre… » qui s’inscrit dans l’éco-féminisme, selon lequel « on ne peut pas relier le droit des femmes sans le relier à un problème plus global qui est la préservation du vivant ».


BIOGRAPHIE

Géraldine Pochon est comédienne. Elle se forme en photographie et aux ateliers du TDB et du Grenier de Bourgogne, puis obtient un D.U.M.S.T (Diplôme Université des Métiers du Spectacle – Théâtre / section jeu) à l’Université de Besançon. Elle travaille avec Christian Duchange et sa compagnie L’Artifice, notamment sur Crasse Tignasse, Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, L’Ogrelet de Suzanne Lebeau (2006) et Le Cabinet de curiosités de Fabrice Melquiot (2010), et participe à plusieurs opérations du Grand Ramassage des peurs. En 2012, elle travaille avec Benoît Lambert dans Bienvenue dans l’espèce humaine, puis en 2016 dans La Bonne Nouvelle de François Bégaudeau. Elle joue en 2015 dans Belle d’hier, sous la direction de Phia Ménard. Pour le cinéma et la télévision, elle joue dans les films de Raphaël Jacoulot, Naoile Jouira, Vincent Tricon, Aruna Villiers, Céline Rouzet… Elle réalise avec Aurélie Soulagnet trois courts-métrages, dont deux documentaires : Dimanche miroir (portraits de résident·es dans un EHPAD), Badaboum Manifesto d’après un extrait de Mes bien chères sœurs de Chloé Delaume et Les Héroïnes. Elle met en scène sa première pièce au théâtre en 2024, Queen Kong.

Hélène Vignal est autrice, principalement pour la littérature jeunesse. Elle fait des études de lettres à la Sorbonne, un DUT d’animation socio-culturelle puis un DESS de sociologie urbaine. Elle travaille dix ans dans les quartiers dits « sensibles » et le monde associatif. Elle publie son premier livre, Le grand Concours, en 2005 aux éditions du Rouergue. Elle confirme un intérêt constant pour la « réalité sociale » dont ses livres sont imprégnés, mais aussi pour les blessures de l’enfance : Les Rois du monde, Passer au rouge, Gros dodo, Bière grenadine, Trop de chance, Zarbi, La fille sur la rive et Queen Kong en 2021, qui reçoit le Prix de la Pépite d’or 2021 du Salon du livre pour la jeunesse de Montreuil.

28 mai - 17h00
29 mai - 18h30
+ 1 DATES
30 mai - 18h00
Informations pratiques

durée 1h20
dès 15 ans

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