Lorsqu’Adam, 12 ans, tombe dans un sommeil profond en classe, personne n’arrive à le réveiller, ni sa professeur Lauriane, ni ses camarades. Son coma inexpliqué dure, les soupçons contre sa mère commencent, alors que la famille risque d’être chassée du territoire, et que l’épidémie se poursuit chez d’autres enfants demandeurs d’asile. L’autrice franco-libanaise Lauren Houda Hussein et le metteur en scène israélien Ido Shaked explorent les effets dévastateurs de l’exil, dans un théâtre docu-halluciné qui mélange les genres.
Ils s’inspirent du « syndrome de résignation », pathologie reconnue en Suède dans les années 2000 touchant des enfants réfugiés confrontés à des traumatismes, qui fuient la réalité dans le sommeil, et dont le seul remède préconisé est la « restauration de l’espoir au sein de la famille », l’acquisition du statut de réfugié. Véritable kaléidoscope, Le Sommeil d’Adam est un road-movie, une enquête, une lutte acharnée pour les droits de chacun, mais aussi un voyage fantastique dans les rêves d’Adam. Une écriture de plateau pleine d’humour et de nuances qui questionne les enjeux des frontières réelles ou imaginaires, le quotidien et le mythologique.
Texte, mise en scène Ido Shaked et Lauren Houda Hussein
Avec la complicité des comédiens Charlotte Andrès, Jean-Charles Delaume, Louise Le Riche – Lozac’hmeur, Karine N'dagmissou, Arthur Viadieu
Création lumières Victor Arancio
Scénographie Vincent Lefèvre
Création musique et régie son Jefferson Lembeye
Régie lumière Tom Lefort
Costumes Céline Frecon
Conception et réalisation marionnette Sébastien Puech et Delphine Cerf
Production et diffusion collectif&compagnie, Estelle Delorme & Géraldine Morier-Genoud
Administration Gingko Biloba - Bérénice Marchesseau
Production Théâtre Majâz
Coproduction Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine / Scène Nationale d’Aubusson, Théâtre Jean Lurçat / Châteauvallon-Liberté, Scène nationale / Théâtre de la Joliette / Théâtre Paris-Villette / Théâtre Jean Arp - Clamart
Avec l'aide au projet de la DRAC Ile-de-France et du fonds de production de la DGCA
Création soutenue par le Département du Val-de-Marne. Avec le soutien de l’Adami
Résidences de création et soutiens Scène nationale d’Aubusson, Théâtre Jean Lurçat
En partenariat avec la Métive, lieu international de résidence de création artistique / Théâtre Paris-Villette / L’Azimut - Antony, Châtenay-Malabry / Nouveau Gare au Théâtre - Vitry-sur-Seine / Théâtre Public de Montreuil, Centre dramatique national
Spectacle créé les 9 et 10 novembre 2022 à la Scène Nationale d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat
La compagnie
Le Théâtre Majâz est fondé en 2009 à Paris par le metteur en scène israélien Ido Shaked et l’autrice et comédienne franco-libanaise Lauren Houda Hussein après leur rencontre à l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq. Le premier spectacle de la compagnie, Croisades de Michel Azama, rassemble des comédiens français et du Proche-Orient est joué en hébreu, arabe et français dans différentes villes d'Israël et de Palestine avant des représentations à Paris au Théâtre du Soleil. Au travers de grands sujets de société ou d’événements historiques, il s’agit pour l’équipe de questionner les enjeux de frontières réelles ou imaginaires. Le processus de travail se construit dans un va et vient permanent entre l’écriture, la recherche documentaire et le travail au plateau. En 2012, la compagnie créée Les Optimistes, en 2016 Eichmann à Jérusalem ou les hommes normaux ne savent pas que tout est possible en coproduction avec le Théâtre Gérard Philipe CDN de Saint-Denis, et en collaboration avec les Archives Nationales. En 2021, Ido Shaked et Lauren Houda Hussein deviennent artistes associés au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine et à la Scène Nationale d’Aubusson. Le sommeil d’Adam s’inscrit dans la lignée de leurs précédentes créations, notamment l’Incivile créé en 2018 à la SN de Châteauvallon et en tournée la saison prochaine, qui exploraient, avec humour et nuance, la question de la résistance et de la désobéissance.
Durée 1h20
À partir de 13 ans
Impromptu / Rencontre
je 02, à l'issue de la représentation
Parvis Saint-Jean