ANIMA nous plonge dans une expérience plastique immersive qui prend pour point de départ la fascination pour les mutations extrêmes des paysages, celles qui sont lentes et vertigineuses, invisibles à l'échelle de nos regards. Maëlle Poésy et Noémie Goudal se nourrissent des découvertes des paléoclimatologues qui font des projections dans le futur à partir de l'étude du passé. Elles s'inspirent particulièrement des recherches menées sur le Sahara, qui confirment que la végétation y était jadis abondante et les lacs présents, et prédisent qu'il pourrait redevenir vert. Elles construisent un dispositif régi par les métamorphoses, qui nous place au cœur des temps : un triptyque de films en plans-séquences et de photographies qui définissent un décor-palimpseste qui se transforme radicalement par le feu ou l'eau. La musique de Chloé Thevenin, faite de sons réels d'eau et de jungle et de sons électroniques, devient matière réelle, organique ; la présence d'une performeuse en suspension, nous donne à éprouver la sensation physique et plastique du temps. ANIMA devient une dérive poétique des continents qui nous rappelle l’impermanence de l’humain face aux éléments.
Conception et réalisation Noémie Goudal et Maëlle Poésy
Écriture de la suspension et sa réalisation Chloé Moglia
Interprétation Mathilde Van Volsem
Musique originale composée et interprétée par Chloé Thévenin
Scénographie Hélène Jourdan
Lumières Mathilde Chamoux
Costumes Camille Vallat
Régie générale et plateau Géraud Breton en alternance avec Julien Poupon
Régie son Samuel Babouillard
Régie vidéo, lumières Pierre Mallaisé
Assistanat Clara Labrousse, Pauline Thoër
Administration de production Miléna Noirot
Assistée de Adèle Jaffredo, Marie Bloquel-Perrat
Ce projet est né avec la complicité de Christoph Wiesner et des Rencontres d’Arles
Production Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national
Production film et dispositif scénographique par Mondes nouveaux, programme inédit de soutien à la conception et à la réalisation de projets artistiques initié par le Gouvernement dans le cadre du volet Culture de France Relance
Coproduction Compagnie Crossroad / Atelier Noémie Goudal / Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / L’Azimut - Antony, Châtenay-Malabry
Avec le soutien du Rhizome – Chloé Moglia et du FONPEPS
ANIMA a été créé à la 76ème édition du Festival d’Avignon avec le soutien de la Fondation Kering et Les Rencontres d’Arles
Biographies
Née en 1984, Noémie Goudal est diplômée du Royal College of Arts et de la St Martins School à Londres. Elle vit et travaille à Paris. Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles au Centre d’art le Grand Café (Saint-Nazaire, 2021), Musée des Beaux Arts du Locle (Suisse, 2019), Finnish Museum of Photography (Helsinki, 2018), Fotografiska (Stockholm, 2018), Le BAL (Paris, 2016), The Photographers’s Gallery (Londres, 2015), le FOAM (Amsterdam, 2015) ou encore The New Art Gallery Walsall (GB, 2014). Elle a participé à de nombreuses expositions collectives
dans des institutions telles que la Saatchi gallery en 2013 ou la Biennale de Venise en 2015 (Pavillon de l’Azerbadjan). Son travail a rejoint de plusieurs collections, publiques et privées comme celles du Centre Georges Pompidou (FR), KADIST, le FRAC Auvergne (FR), la collection Kiran Nadar (IN), le FOAM Museum (NL), la Conran Collection (GB), le Winterthur Museum (CH), la New Art Gallery (GB), la Wilson Collection (UK), la Drake Collection (NL), Artwise Curators (UK), le Musée de La Roche-sur-Yon (FR), la Hiscox Collection (GB). En 2013, elle est la lauréate du le Prix HSBC pour la Photographie et en 2018, elle reçoit la Mention d’honneur du Shpilman International Prize (Musée d’Israël de Jérusalem), elle a été nominée au prix Pictet et au Deutsche Börse Prize de 2016 à 2019 ainsi qu’au Paul Huf Award en 2013, 2014 et 2018 ; enfin elle est lauréate de Mondes Nouveaux en 2021. Noémie Goudal développe également son travail par le biais de résidences, notamment à la Richard Neutra House à Los Angeles en 2018 ou encore à la Manufacture de Sèvres entre 2018 et 2022. Sa recherche plastique actuelle intitulée Post Atlantica s’inspire de travaux de paléoclimatologie et du deep time, et fait l’objet d’une exposition aux Rencontres de la Photographie d’Arles 2022.
Metteuse en scène, autrice et comédienne, Maëlle Poésy est depuis le 1er septembre 2021, la nouvelle directrice du Théâtre Dijon Bourgogne. Elle étudie les arts du spectacle à l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 et la danse avec les chorégraphes Hofesh Shechter, Damien Jalet et Koen Augustijnen. En 2007, elle choisit d’intégrer la section jeu de l’École du Théâtre national de Strasbourg. Au théâtre, elle joue sous la direction de Paul Desveaux, Nicolaï Koliada, Gerold Schumann, Christiane Jatahy et tourne en France avec les réalisateurs Marc Rivière, Edwin Baily, Philippe Claudel et Nathan Silver aux États-Unis. Implantée à Dijon depuis 2011 avec sa Cie Crossroad, Maëlle Poésy crée et met en scène des fables généreuses dont l’écriture entrelace en un « réalisme magique » le théâtre, la danse, la musique, le son, l’image ; des récits qui interrogent la jeunesse et l’élaboration d’une conscience politique : Funérailles d’hiver d’Hanokh Levin (2011), Purgatoire à Ingolstadt de Marieluise Fleisser (2011), Candide, si c’est ça le meilleur des mondes... d’après Voltaire (2014). Pour ce dernier, elle reçoit le prix de l’Association professionnelle de la critique de théâtre, de musique et de danse dans la catégorie révélation théâtrale (prix Jean-Jacques Lerrant). Artiste associée au TDB depuis 2016, elle y présente Ceux qui errent ne se trompent pas de Kevin Keiss, d’après La Lucidité de José Saramago spectacle avec lequel la même année elle a fait l’ouverture du Festival d’Avignon. En 2017 elle crée Inoxydables de Julie Ménard une petite forme présentée dans les lycées de la région dans le cadre du Théâtre à jouer partout. En 2019, pour la 30e édition de Théâtre en mai elle crée Sous d’autres cieux, une version très personnelle de l’Énéide de Virgile, qui sera ensuite présenté au Festival d’Avignon. Enfin en 2020 pour le festival I-Nov-Art elle met en scène un groupe d’élèves du lycée Hippolyte Fontaine dans Passé, Présent, Futur et monte Gloire sur la terre de Linda McLean avec l’Atelier du Théâtre de la Cité de Toulouse. Parallèlement aux créations de la compagnie, elle met en scène L’Ours et Le Chant du cygne de Tchekhov à La Comédie-Française (2016) et Orphée & Eurydice de Gluck à l’Opéra de Dijon (2017). Elle travaille en collaboration avec des artistes étrangers, dans d’autres langues. À New York, dans le cadre du Lincoln Center Director’s lab, au Quebec dans le cadre des rencontres internationales du FTA, mais aussi en Argentine, au Brésil et en Espagne pour le projet Pais Clandestino, présenté depuis dans plusieurs festivals internationaux au Chili, au Brésil, au Mexique, en Uruguay, au Portugal et à Théâtre en mai 2018. Par ailleurs, Maëlle Poésy a réalisé deux courts métrages Time Flies (2020) et Sans Sommeil (2021, production Shellac) et intervient comme enseignante à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille et à l’Université Bordeaux Montaigne en Licence d’Arts du Spectacle. À l’automne 2021, elle crée 7 minutes de Stefano Massini avec la troupe de la Comédie-Française au Théâtre du Vieux-Colombier / Comédie-Française et pour 2022, ANIMA une performance avec l’artiste plasticienne Noémie Goudal pour l’ouverture des rencontres photographiques d’Arles. Maëlle Poésy est artiste associée à l'Azimut — Pôle National Cirque en Île-de-France, Antony / Châtenay-Malabry.
Durée 1h
À partir de 15 ans
Impromptu / Rencontre avec un paléoclimatologue
ve 06, à l'issue de la représentation
Parvis Saint-Jean
Soirée after ANIMA
Warm up DJ, Calling Marian live et Chloé DJ set
ve 13, 20:15 la Vapeur
9€ pour les spectateurs munis d’un billet ANIMA
En partenariat avec la Vapeur